Mardi 6 de 17h30-19h

Une table ronde sur le thème de la ville au matériau, de la grande à la petite échelle

Dans une vision prospective et écologique, comment se planifie la ville d’aujourd’hui et de demain ? Quelles conséquences pour l’image minérale de la ville ? Quel avenir pour la préfabrication ? – sera animée par M. Bruno Marchand, professeur honoraire de l’EPFL, avec la participation de Ariane Widmer, Marcellin Barthassat, Pierre Bonnet, Francesco Della Casa et Tarramo Broenimann.
Cette table ronde sera suivie par une conférence de Sophie Delhay & Jacques Lucan organisée par l’association de la Maison de l’architecture de 19h à 20h30.

Mercredi 7 de 17h30-19h

Une table ronde sur le thème du matériau à la ville, de la petite à la grande échelle

Face au changement climatique, quelles questions posent les matériaux et le béton en particulier ? Quelle (r)évolution : changer de matériau ou changer les matériaux ? – sera animée par Marc Frochaux, rédacteur en chef de la revue Tracés, avec la participation de Karen L. Scrivener, Célia Küpfe et Marlène Leroux, Benoît Charrière et Andrea Bassi.

Biographies des participants du mardi 6 décembre

Ariane Widmer

Obtient son diplôme d’architecte à l’EPFL en 1986 sous la direction de Luigi Snozzi. Dès 1989, elle est associée du bureau Z Architectes à Sierre et Lausanne. En 1995, elle rejoint le Service de l’aménagement du territoire du canton de Vaud en tant que responsable des agglomérations. De 1999 à 2003, elle dirige le département de design d’Expo 02. De 2003 à 2019, en tant que directrice du bureau intercommunal SDOL, elle est en charge de la mise en œuvre de la stratégie de développement de l’Ouest lausannois, une région dynamique de la métropole lémanique. Elle participe activement au projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM). Son travail a permis aux huit communes d’obtenir le prix Wakker en 2011 pour leur démarche exemplaire. En 2019 elle rejoint le service de l’urbanisme du canton de Genève, dont elle devient en 2021 urbaniste cantonale. Remporte en 2022 le Prix de la Fondation Brandenberger.

Pierre Bonnet

Il obtient en 1983 un diplôme de l’École d’ingénieurs de Genève, en section d’architecture, puis en 1989 son diplôme d’architecte à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Entre 1989 et 2000, il travaille en association sur des concours gagnés. En 2000, il créé l’Atelier Bonnet Architectes avec Mireille Adam Bonnet. Il entre en 1995 à la Fédération des architectes suisses (FAS), et dès 2015 il est membre de la Fondation Braillard. De 2005 à 2011, il siège à la Commission d’urbanisme du canton de Genève, et depuis 2018, à la Commission consultative cantonale pour l’aménagement du territoire (CAT). Il a été professeur invité à l’EPFL où il fonctionne aussi comme expert d’enseignement, ainsi qu’à Paris et dans les HES de Genève et Fribourg. L’Atelier a réalisé divers équipements publics, des espaces publics ainsi que des logements à différentes échelles, de l’immeuble au quartier. En 2021, l’Atelier Bonnet Architectes publie la monographie Fructus (Infolio & Birkhaüser), sous la direction de Bruno Marchand.

Tarramo Broenimann

Il obtient en 1997 le diplôme d’architecte de l’Institut d’Architecture de l’Université de Genève (IAUG) et, en 2000, est associé co-fondateur du bureau group8. Dès 2002 il participe à la formation de coordinateur de projets de construction durable (OCEN – HEPIA) et, de 2005 à 2010, fait partie du comité éditorial de Faces, journal d’architectures, Genève. De 2012 à 2019 il est membre du comité de la section genevoise de la FAS. Il est aussi actuellement membre de la Commission d’architecture de l’État de Genève (DT), du Conseil académique de la HEAD – Genève et du Conseil de la Fondation pour la promotion des lieux pour la culture émergente (fplce).

Marcellin Barthassat

Né dans une famille paysanne de la campagne genevoise, il obtient en 1983 son titre d’architecte à Zurich. Co-fondateur du « collectif d’architectes » (1984-2006), il refonde en 2008 l’atelier ar-ter architecture-territoire, où convergent les échelles de l’architecture, du patrimoine, de l’urbanisme et du paysage, structure qui deviendra en 2018 l’atelier « quatre architecture territoire ». Très impliqué dans le débat public à l’échelle territoriale et de la ville, il a également enseigné à l’Institut d’architecture de l’Université de Genève (1996 – 2005), et à la Haute école du paysage de HEPIA (2009-2018). Dès 2019, il est nommé membre de la Commission cantonale d’urbanisme par le Conseil d’État. Il est aussi membre actif à Patrimoine suisse Genève et engagé dans les associations professionnelles FSU et FAS. Sa pratique continue de l’alpinisme lui permet de conforter une exploration et perception nourrissante des paysages et territoires.

Francesco Della Casa

Architecte et critique d’architecture, il occupe depuis 2011 le poste d’architecte cantonal de la République et Canton de Genève. Il a auparavant été rédacteur en chef de la revue TRACÉS et membre du comité de rédaction de la revue l’Architecture d’Aujourd’hui. Il exerce toujours une activité de critique auprès de plusieurs revues d’architecture européennes (Werk, Archi, l’Architecture d’Aujourd’hui, Bauwelt, A+, etc..). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Genève2020-Cohabitations » (Éditions InFolio, Gollion 2006), « Rolex Learning Center » (Éditions PPUR, Lausanne 2008), « La Friche la Belle de Mai » (Éditions Actes Sud, Arles 2013), « Bien sûr, Chicago » (Éditions Furor, Genève 2016) et « À demeure » (Éditions Furor, Genève 2019).

Biographies des participants du mercredi 7 décembre

Karen L. Scrivener

Professeur ordinaire, directrice du Laboratoire des matériaux de construction / Laboratory of Construction Materials (LMC) – EPFL. Spécialiste de la composition des ciments, la professeur K. Scrivener dirige depuis 2001 le laboratoire des matériaux de construction de l’EPFL, qui a plus d’un siècle. Elle y oriente la recherche vers la caractérisation de la microstructure des ciments et bétons. Elle est également fortement impliquée dans un projet d’envergure internationale concernant le développement de ciments à teneur réduite en clinker, dénommé LC3 pour low carbon, low cost, low capital. L’idée est de remplacer une partie du clinker (env. 50%), dont la production est très gourmande en énergie, par une combinaison d’argile calcinée et de calcaire permettant d’obtenir un ciment plus économique/écologique avec de bonnes performances.

Benoît Charrière

Géographe, cofondateur et Deputy Director chez DSS+ Switzerland. Cofondateur de Sofies en 2008 puis de DSS+ en 2021, Benoît Charrière est spécialisé dans l’implémentation de solutions durables au sein d’entreprises privées et publiques, notamment en cherchant des solutions basée sur une économie plus circulaire. Il est également responsable des plateformes d’échanges de RegioSuisse, la plateforme du développement régional mise en place par la confédération.

Andrea Bassi

Architecte, BCMA Architectes, Genève. Les bureaux d’architectes dirigés par Andrea Bassi (Bassicarella puis BCMA Architectes) ont poussé très loin l’emploi du béton préfabriqué, et en particulier des produits Prelco, par exemple avec le siège de la banque Pictet (2006), l’un des immeubles du siège de l’UEFA à Nyon (2010) et, plus récemment, le quartier des Sciers à Plan-les-Ouates (2021) et une barre d’immeuble de l’ensemble Belle Terre aux Communaux-d’Ambilly (2022). Les recherches et les projets menés au sein du laboratoire LAURE de EPFL (2011-2014) se sont concentrés sur le développement du procédé. Dans un article de la revue FACES en 2008, il déclare à Jacques Lucan à propos de la banque Pictet: « Mon béton est plus beau que la pierre! »

Célia Küpfer

Assistante doctorante au laboratoire SXL à l’EPFL. Sous la conduite du professeur Correntin Fivet, qui dirige le laboratoire SXL (Structure Exploration Lab) – EPFL, Célia Küpfer travaille à une thèse portant sur les stratégies de réemploi dans ce cadre, a mené sous la direction de Correntin Fivet une étude mandatée par l’Office fédéral de l’environnement (OFEN) sur la déconstruction sélective et la construction réversible: un recueil pour diminuer les déchets et favoriser le réemploi dans la construction. Parmi les 32 cas d’études observés, un immeuble situé à Lancy dont les dalles, sciées, ont été réutilisée comme dallage de nouveaux locaux d’exploitation à Meyrin.

Marlène Leroux

Architecte, Archiplein, Genève. Architecte, docteur EPFL, coordinatrice du MAS en urbanisme UNIGE-EPFL, Marlène Leroux a réalisé au sein du consortium Archiplein/Perraudin le premier immeuble en pierre massive structurelle de Suisse, à Plan-les-Ouates. Cette réalisation exceptionnelle a soulevé des questions très actuelles sur le processus de mise en œuvre et la relation aux ressources employée dans la construction en Suisse romande. L’appareillage du matériau et le langage architectonique induit par la pierre massive a de nombreuses similitudes avec la construction en éléments préfabriqués.